Les habitants de Simal, village situé dans l’arrondissement de Fimela, haussent une nouvelle fois le ton, pour exiger la réhabilitation de leur pont. Cette infrastructure routière, essentielle à leur mobilité, se trouve dans un état de délabrement très avancé. Inquiets pour leur sécurité et leur quotidien, ils ont organisé une marche pacifique afin d’interpeller les autorités.

« Depuis neuf mois, le sous-préfet a interdit l’accès au pont aux charrettes et aux véhicules. Cela complique énormément notre quotidien. Depuis lors, le village reste enclavé », a déclaré Ndèye Marie Faye, porte-parole des manifestants.

La distance entre Simal et Fimela est de seulement 3 km. Pourtant, dit-elle, les habitants payent jusqu’à 3 000 F CFA pour s’y rendre, un montant qui n’est pas à la portée de tout le monde.

Ce pont, qualifié de « cordon ombilical » entre Simal et Fimela, est vital pour la libre circulation.« Les élèves rencontrent d’énormes difficultés pour se rendre à l’école et l’évacuation des malades relève du parcours du combattant », déplore Ndèye Marie Faye.

Au-delà de la mobilité, l’économie locale est elle aussi impactée. « Les paysans peinent à écouler leurs récoltes. Cette situation constitue un véritable frein économique pour le village », ajoute-t-elle.

Lassés de cette situation qui perdure et les nombreuses promesses non tenues, les habitants fondent leurs espoirs sur le gouvernement actuel. « Il est temps que l’État nous vienne en aide. Nous espérons que nos préoccupations ne tomberont pas dans l’oreille d’un sourd », a-t-elle martelé.

Construit en 2004 grâce à un partenariat avec l’ONG World Vision, ce pont, aujourd’hui vétuste, suscite une vive inquiétude. Les habitants de Simal sollicitent une intervention rapide du ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens Yankhoba Diémé.